2020-04-30
Un nouvel algorithme a été préparé et des nuances sont ajoutées quant à la prise de décision de procéder ou non au massage cardiaque.
En cas de ACR en CDE, il faut en général considérer le patient potentiellement infecté à la COVID-19 étant donné que la plupart des patients sont référés pour un dépistage et/ou ne sont pas connus de l’équipe médicale. Ainsi, pour la plupart, il conviendra de s’abstenir de procéder aux compressions cardiaques compte tenu qu’il s’agit d’une intervention médicale dont le risque d’aérosolisation est incertain ou peu documenté selon les travaux de recherche du CHUQ. Il faut toujours considérer en premier la sécurité des intervenants en cas de réanimation cardiaque.
La situation en clinique froide peut quant à elle différer. Dans certains cas, on pourrait procéder au massage cardiaque advenant qu’il s’agisse d’un patient CONNU qui a un résultat de dépistage de la COVID-19 négatif (pas de délai exact précisé quant à ce qui constitue un test récent) ou un patient avec peu d’exposition selon les données disponibles et asymptomatiques chez qui on juge la probabilité d’une infection à la COVID-19 comme étant faible. Il s’agit d’une décision au cas par cas en gardant en tête que notre sécurité et celle de notre personnel est la priorité.
2020-04-12
Le MSSS a publié un protocole de réanimation simplifié pour tous les milieux de soins prenant en charge des usagers hors des hôpitaux. NB : Portez attention à la note en bas de page, à la page 2.
2020-04-09
On m’a signifié que le lien vers le guide de procédures techniques soins intensifs et urgence intégré dans le message du 6 avril était défectueux. Effectivement, le MSSS a mis à jour ce document : voici le nouveau lien vers la version à jour. On y précise maintenant ceci : « ce guide ne saurait remplacer le jugement clinique et en particulier dans les situations où la victime d’un arrêt cardiaque n’était pas identifiée comme COVID + ou « cas suspect ». Dans ce cas, en gardant comme préoccupation première la sécurité des soignants, les gestes principaux d’une réanimation habituelle doivent être envisagés en lien avec les normes usuelles de réanimation (ex : ACLS). » Nous avons donc cherché à clarifier cette notion et avons obtenu comme élément de réponse que la notion de transmission communautaire soutenue confirmée dans notre région est suffisante pour considérer les patients comme étant COVID + jusqu’à preuve du contraire. On a évoqué que le jugement clinique pourrait s’appliquer pour un patient qui aurait eu un test de dépistage récent négatif (ex : moins de 72 heures) et qui serait désormais asymptomatique depuis plus de 48 heures, ce qui sera donc une situation plutôt rare.
2020-04-08
On nous confirme aujourd’hui que dans les CDÉ, compte tenu de l’absence de respirateurs N95, advenant un arrêt cardiorespiratoire, on peut procéder à la défibrillation au moyen d’un DEA (ce qui ne génère pas d’aérosols) mais aucune autre intervention ne peut avoir lieu jusqu’à l’arrivée des paramédics. On ne doit procéder au massage cardiaque qu’une fois que le patient est intubé. Même dans l’éventualité où un N95 vous était disponible, et même si vous appliquez un masque de procédure au patient, il ne serait pas sécuritaire pour vous de procéder au massage tant que le patient n’est pas intubé. On doit éviter l’administration d’oxygène qui pose un risque d’aérosolisation.
Il nous a été confirmé que ces recommandations s’appliquent également en GMF froids, en contexte de transmission communautaire advenant un arrêt cardiorespiratoire en GMF froids.
Ceci découle du guide de procédures techniques soins intensifs et urgence. Une directive écrite officielle est en développement à ce sujet, sous forme d’algorithme destiné aux milieux de première ligne.
Bien que nous convenions que ce soit difficile, nous vous invitons à respecter ces consignes : il en va de votre sécurité. Rappelons que les usagers très malades sont les plus contagieux et que les procédures de réanimation sont très à risque d’aérosolisation.
Des représentations ont eu lieu afin que des ambulances soient disponibles à proximité des CDÉ.
2020-04-03
Dans les CDÉ, compte tenu de l’absence de respirateurs N95, advenant un arrêt cardiorespiratoire, on peut procéder à la défibrillation au moyen d’un DEA mais aucune autre intervention ne peut avoir lieu jusqu’à l’arrivée des paramédics. On ne doit procéder au massage cardiaque qu’une fois que le patient est intubé, ce qui prendra place au centre hospitalier. On doit éviter l’administration d’oxygène qui pose un risque d’aérosolisation. Une directive écrite officielle devrait suivre sous peu à ce sujet.
Des questions ont été soulevées quant à la conduite à tenir advenant un arrêt cardiorespiratoire en GMF froids, en contexte de transmission non-communautaire ET en contexte de transmission communautaire. Des clarifications sont à obtenir du MSSS à ce sujet. À suivre.