2020-03-27

Il nous a été signalé que, par crainte d’être exposé au coronavirus, certains médecins sans facteurs de risque de complications refusaient d’offrir des évaluations en personne dans le cadre de l’offre de service en sans rendez-vous dans leur clinique et exigeaient que l’entièreté des consultations soient organisées en téléconsultation. Il apparaît important de souligner ici que la télémédecine ne convient pas à tous les motifs de consultation et qu’il demeurera nécessaire d’examiner en personne plusieurs patients qui consultent en urgence mineure. Ce sera encore plus vrai pour un sans rendez-vous en accès populationnel (i.e. des patients qui ne sont pas connus préalablement du médecin qui les reçoit en consultation). À titre d’exemple, il peut être approprié pour l’équipe traitante d’un patient souffrant d’une lombalgie persistante, pour qui un examen physique approprié a déjà été consigné au dossier et qui ne présente pas de signaux d’alarme, d’être réévalué par téléconsultation. Par contre, si ce patient consultait un médecin duquel il n’est pas connu préalablement, ce médecin devrait sans doute examiner le patient afin d’établir un diagnostic dans les règles de l’art. Nous vous invitons à la prudence et à user de votre jugement clinique dans la réorganisation de votre pratique suivant le virage vers la télémédecine. Il apparaît aussi important de préciser que le ‘risque zéro’ n’existera jamais dans notre métier. Demeurons solidaires les uns des autres et continuons de faire notre travail dans les limites de ce qui est raisonnable et sécuritaires. Suite à ces constats qui ne sont pas uniques à notre région, une prise de position du CMQ suivra probablement sous peu à ce sujet.